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Des amarres pratiques et efficaces

 

Longtemps, j'ai utilisé de grosses manilles métalliques largement dimensionnées pour fixer les amarres à la bouée de mouillage.

Je bloquais à mort la vis de la manille et posais un fil de fer de sécurité pour éviter qu'elle ne se dévisse. Ne voulant pas laisser mes amarres en place sur la bouée pendant l'hiver, en fin de saison je devais défaire le tout. C'était tellement bloqué que l'exercice prenait l'allure d'une véritable corvée.

Un ami m'a conseillé de ne plus utiliser de manilles métalliques et de m'en tenir à une simple boucle épissée. Cela fait trois ans que j'ai réalisé ces nouvelles amarres et je peux sans crainte vous les conseiller. Elles sont parfaites. Il n'y a pas de frottement à la bouée et donc pas d'usure du bout. Les amarres sont rapidement posées et tout aussi rapides à enlever. A tel point que je n'hésite pas à en prendre une, lorsque je pars en croisière quelques jours.

C'est le type de travaux que je vous recommande en hiver et que je me fais un plaisir de partager ici.

MAT BOIS

Cette vue générale vous montre la simplicité de l'amarre. Il n'y a plus aucune ferrure à la bouée. Les amarres sont douces, très solides et rapides à prendre et à larguer.

J'ai opté pour la pose de deux amarres quasi identiques pour équilibrer les tensions. Chaque amarre comporte une petite bloucle côté bouée et une boucle un peu plus grand côté taquet d'amarrage. Chaque boucle est épissurée. L'amarre mesure environ 1.7 m de long. Compte tenu des deux épissures, il vous faut acheter un bout de 2.7m.

N"hésitez pas à vous lancer dans la réalisation des épissures, c'est plaisant à faire et au bout du compte assez simple avec un cordage 3 brins de bon diamètre. Votre marchand de cordage vous conseillera utilement et vous trouverez de nombreuses vidéos en ligne pour vous donner la marche à suivre.

amarres

La petite boucle est passée dans l'oeil de la bouée. L'amarre, côté grande boucle, est ensuite passée complètement dans la petite boucle. Il n'y a pas de noeud, ni de ferrure. C'est super costaud.

MAT BOIS

MAT BOIS

Les deux amarres passent dans les chaumards que j'ai largement dimensionnés car mon mouillage est exposé aux vagues.

 

MAT BOIS

La boucle la plus grande de l'amarre est glissée sous le taquet et simplement passée en bout de taquet. La seconde amarre suit le même cheminement mais elle est passée sur l'autre bout du taquet. Lorsque les deux amarres sont posées, elles se bloquent mutuellement.

 

MAT BOIS

J'ai pris l'habitude de quitter ou de prendre mon mouillage à la voile. Le faire seul ne me pose pas de difficulté particulière. Mon moteur reste sagement dans son coffre, ce qui me fait gagner du temps de mise en oeuvre.

Ma technique est maintenant bien rodée et reste valable même par vent soutenu.

Au départ, je largue une amarre et laisse l'autre amarre juste passée au taquet (cf photo ci-dessus). Lorsque mes voiles sont hautes, safran bloqué dans l'axe, je vais à l'avant et attends que le bateau passe sous la bonne amure. Je me saisis alors de l'amarre au taquet et je la ramène avec moi vers l'arrière en revenant vers le cockpit. Ce mouvement suffit à donner un peu de vitesse au bateau qui se déhale à tous les coups. Avec cette technique, vous ne pouvez pas rater votre départ sous voiles .

Au retour, je prépare ma gaffe à l'avance. Je mets le bateau bout au vent à la bouée (il suffit d'un peu d'entraînement). Je passe à l'avant rapidement, récupère une amarre avec la gaffe et passe simplement la boucle de l'amarre sur le taquet comme pour le départ. Je baisse alors les voiles. Le plus dur est fait. Je roule les voiles et les range dans la cabine. Une fois les voiles à l'abri, je range le bateau, récupère la seconde amarre et fixe mes amarres définitivement.

Chaque mouillage étant différent, si vous avez mis au point un mode opératoire efficace, n'hésitez pas à le partager avec les autres propriétaires, je me ferai un plaisir de le mettre en ligne.

 

Cordialement

Alain